J’ai décidé ce matin d’avancer le « land-art thérapeutique » prévu pour le lendemain car le temps étant clément, mieux valait en profiter. Les participants étaient invités à poursuivre la réflexion du jour précédent sur le thème que chacun avait découvert et choisi, puis à le matérialiser au moyen d’une œuvre végétale. Le land-art nécessite une petite préparation sur ce terrain boisé. Bonnes chaussures, vêtements dans lesquels on est à l’aise et pas fragiles, éventuellement un vêtement de pluie, ainsi que du petit matériel (ciseaux, sécateurs, éventuellement ficelle, sacs ou paniers pour récolter, rassembler les éléments qui vont être utilisés). Nouveau bain de nature, chacun à la recherche de « son » terrain de prédilection ainsi que des matériaux offerts pour réaliser son œuvre, et faire preuve de créativité.


Les créations ont pris toute la journée : chacun a investi son territoire, (l’un choisissant la fraicheur du cours d’eau, l’autre un lieu particulièrement incliné au-dessus d’un sentier, et s’est engagé pour atteindre son objectif. Je suis passée d’un lieu à un autre pour aller les rejoindre, pour voir les avancées de la réalisation, et pour les encourager dans les étapes de création, rassurer si besoin, et entendre le lien que chacun faisait avec l’histoire qu’il ou elle avait déjà commencée la veille.
Nous avons fini tous par naviguer, d’une manière ou d’une autre : revisiter un voyage déjà connu, embarquer pour atteindre un but, prendre la barre, mettre les voiles…tout cela en n’oubliant pas que nous devenions des artistes aussi.
Les oeuvres de land art sont terminées ; restent les souvenirs (et les photos) des belles embarcations mises à l’eau.
